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Une odyssée américaine / Jim Harrison

Suggestion : road movie américain

C’est toujours très agréable de commenter un roman de cet auteur américain qui, lorsqu’on l’entend raconter ses exploits, fait penser au discours d’un ours mal léché, mais si drôle et si sensé qu’on en oublie ses travers et ses excès, car il succombe à toutes les tentations : alimentaires, alcooliques ou sexuelles.

Cliff, début de la soixantaine, se voit plaquer par son épouse Vivian qui demande le divorce. Tous deux avaient des aventures extra conjugales, mais le pire c’est que Vivian met en vente le domaine agricole hérité de ses parents où Cliff exerçait la profession d’agriculteur depuis une trentaine d’années, rendant cette exploitation rentable. Cliff, dont la chienne Lola tant aimée vient de décéder, se retrouve sans travail et sans logement. Il part seul dans son vieux break Taurus, désireux de visiter les états de l’ouest, pour terminer son périple à San Francisco, où travaille leur fils Robert. En chemin, il prend en charge Marybelle, une de ses anciennes étudiantes car, avant d’être agriculteur, Cliff a enseigné la littérature durant une dizaine d’années. Son périple le mène à assouvir ses passions, la pêche à la truite, l’observation des oiseaux. Malgré la soixantaine, Cliff reste très attaché au beau sexe et cela génère des aventures assez rocambolesques, teintées d’un humour féroce. Au cours de ce voyage, notre héros retrouve des amis d’études mais fait aussi de nouvelles rencontres, alcoolisées ou non… Il arrivera bien chez son fils à San Francisco, même si son vieux break l’a lâché en cours de route, où il pourra se reposer et envisager sereinement son avenir dans la cabane d’indien de son grand-père située dans le Montana.

Personnage attachant malgré ses défauts, Cliff profite de cette odyssée pour évoquer ses souvenirs de jeunesse ou d’enseignant, ses opinions sur la société et la politique américaine, s’attelant à la tâche qu’il s’est fixée de renommer les Etats Unis selon les langues amérindiennes d’origine, ainsi que les noms d’oiseaux… Il fait également référence à de nombreux auteurs américains…

Une bonne tranche de plaisir, truculent à souhait, par un gourmand de la vie, amoureux de la nature.

(Colette)

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